Les activités commémorant le cinquantenaire de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) ont pris fin le 22 novembre à N’Djamena.

Pendant 5 jours, des ressortissants et cadres des États membres de la BEAC se sont réunis à N’Djamena pour célébrer le cinquantenaire de leur Banque, qui coïncide avec la mise en circulation, le 15 décembre prochain, d’une nouvelle gamme de billets.

Il y a eu au programme, un tournoi de foot, un semi-marathon, une exposition des billets de la BEAC, des courses hippiques, un symposium, couronné le tout par une soirée gala, qui a eu comme tête d’affiche la star camerounaise, Charlotte Dipanda.

Dans sa conférence de presse de clôture, le gouverneur de la BEAC, Abbas Tolli, a, en réponse à la préoccupation d’un confrère sur d’éventuelles réformes du F.CFA, une monnaie qui date de l’époque coloniale, estimé que la stabilité de cette monnaie est cruciale dans un contexte d’économies fragiles. ‘’ La monnaie ne fait pas tout. Votre monnaie n’est que le reflet de ce que vos économies sont. C’est pourquoi nous avons de cesse de rappeler que ce dont nous avons besoin c’est davantage de réformes structurelles, de réformes de gouvernance, une diversification de la base économique pour relancer la croissance, créer des emplois, résorber le chômage, permettre l’écoulement des biens et services dans le cadre de l’Union monétaire parce qu’il a été rappelé que notre taux de commerce intra-CEMAC n’est que de 3%’’, explique-t-il.

Le gouverneur a déploré que dans la zone CEMAC, ‘’un pays membre importe annuellement de la viande pour 400 milliards ‘’ ou encore continue d’importer ses produits alimentaires ‘’ alors que nos sols sont riches et fertiles’’.

Avant cette rencontre avec la presse, le représentant du président de transition, le ministre d’Etat, ministre de la Production et de la Transformation agricole, Laoukein Kourayo, qui a clos les travaux du symposium, a invité les États membres de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC), les organes et les institutions de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) à ”poursuivre leurs efforts de coordination des politiques d’approfondissement des réformes structurelles nécessaires au renforcement de la résilience et au développement de nos économies”.