La Banque africaine de développement (BAD) vient d’approuver une stratégie de transformation de l’agriculture africaine pour un secteur agroalimentaire compétitif et inclusif à même de créer de la richesse, d’améliorer les conditions de vie de ses populations et de sauvegarder l’environnement.

Selon une note d’information transmise vendredi à Xinhua, un document intitulé “Nourrir l’Afrique : stratégie pour la transformation agricole de l’Afrique, 2016-2025”, a été approuvé à l’unanimité mercredi par les administrateurs de la Banque réunis à Abidjan.

La stratégie vise à “éradiquer la faim et la pauvreté rurale en Afrique dans les 10 ans à venir”, indique la note d’information.

Ce programme va nécessiter sur les 10 ans une enveloppe budgétaire de “315 à 400 milliards USD” dont 24 milliards USD seront investis par la BAD qui compte mobiliser des financements supplémentaires au moyen de “prises de participation et d’instruments de crédits, d’investissements du secteur privé ou de donateurs traditionnels”.

Chaque année, selon la BAD, l’Afrique dépense 35,4 milliards USD pour importer des denrées alimentaires alors qu’elle héberge près de 65% des terres arables sous-exploitées du monde.

Quelque 70 % de la population africaine et 80 % des pauvres du continent qui vivent en milieu rural dépendent de l’agriculture et d’entreprises rurales non agricoles pour leurs moyens de subsistance, toujours selon la BAD.

La stratégie mise sur une transformation fondée sur un développement à grande échelle de l’agriculture en tant qu’activité commerciale à forte valeur ajoutée, stimulée par le secteur privé, soutenue par le secteur public et qui recourt à des mécanismes de financement innovants.

“Atteindre de tels objectifs exige d’accroître la productivité, la valeur ajoutée et les investissements en infrastructures, de mettre en place un environnement favorable à l’industrie agroalimentaire, de catalyser les flux de capitaux et de préserver le caractère inclusif et durable de l’agriculture et sa capacité à fournir une alimentation de qualité, et ce, de manière coordonnée”, conclut la note d’information.