A l’occasion de la seconde Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme, célébrée le 13 juin, le secrétaire-général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé lundi tous les pays à prendre des mesures pour mettre fin à la discrimination qui menace le bien-être, la santé et la vie des personnes atteintes d’albinisme.

Dans un message rendu public pour la Journée, M. Ban a rappelé que l’albinisme est une maladie présente dans tous les pays du monde, indépendamment de l’appartenance ethnique ou du sexe des personnes atteintes.

“Malheureusement, partout dans le monde, la discrimination et la stigmatisation frappent également, à des degrés divers, les personnes atteintes d’albinisme”, a-t-il déploré, ajoutant que l’albinisme a souvent été à l’origine de croyances erronées et de mythes.

Il a notamment mentionné la croyance “complètement infondée” selon laquelle les potions ou les amulettes préparées à partir de certaines parties du corps des personnes atteintes d’albinisme auraient des pouvoirs magiques, qui a entrainé l’agression, l’enlèvement et l’assassinat de personnes atteintes d’albinisme, voire à l’exhumation de défunts.

L’ONU estime qu’en Amérique du Nord et en Europe, une personne sur 17.000 à 20.000 est atteinte d’une forme d’albinisme. Cette particularité est beaucoup plus répandue en Afrique subsaharienne, où l’Organisation estime ce taux à une personne sur 1.400 en Tanzanie, voire une pour 1.000 chez certaines populations au Zimbabwe et dans d’autres groupes ethniques bien précis en Afrique australe.

M. Ban a indiqué que, en raison de la discrimination et la stigmatisation, les personnes atteintes d’albinisme vivent parfois dans une extrême pauvreté, privées d’accès aux services de base tels que le logement, les soins de santé et l’éducation.

“Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 promet de ne laisser personne de côté, et cela englobe les personnes atteintes d’albinisme. Le cycle des agressions, de la discrimination et de la pauvreté qu’elles connaissent doit prendre fin”, a appelé le secrétaire général, tout en saluant la nomination l’an dernier de la première Experte indépendante de l’ONU sur l’exercice des droits de l’homme des personnes atteintes d’albinisme, la Nigériane Ikponwosa Ero.