ALGER, (Xinhua) — Interpol lancera des opérations de contrôle combinées aux frontières entre pays africains touchés par le trafic de médicaments contrefaits, c’est ce qu’a annoncé mardi la présidente d’Interpol, Mireille Ballestrazzi, lors de l’ouverture de la 22ème édition de la conférence régionale africaine d’Interpol à Oran, la deuxième plus grande ville d’Algérie située à 415 km à l’ouest d’Alger, ont rapporté les médias locaux.

Les médicaments contrefaits “font des ravages en Afrique et en Asie”, d’où la nécessité d’engager opérations de contrôle aux frontières entre pays africains concernés par ce fléau, qui “verront la participation de l’ensemble des forces chargées de l’application des lois, la police, les gendarmes, la douane, les garde-frontières entre autres”, a déclaré la responsable de l’Interpol, au cours d’une conférence de presse tenue en marge de la conférence.

Outre les médicaments contrefaits, la drogue, les armes et l’ivoire seront également dans le collimateur dans le cadre de ces actions communes, a révélé Mme Ballestrazzi.

Evoquant le problème du trafic transnational lié aux stupéfiants et la lutte contre ce phénomène, Mme Ballestrazzi a appelé tous les pays à renforcer leurs coopérations et échanges d’informations aux niveaux bilatéral, régional et international. “Les voies de trafic de drogue sont planétaires et derrière ce fléau existent des réseaux organisés qui font énormément d’argent”, a-t-elle averti.

Pour y faire face, il est nécessaire d'”élever le niveau de coopération en la matière pour pouvoir avancer”, a dit la chef de la police internationale.

En outre, Mme Ballestrazzi a fait savoir que la lutte contre le fléau de la drogue serait à l’ordre du jour de l’assemblée générale d’Interpol qui aura lieu en octobre prochain en Colombie.

Pour sa part, le délégué de l’Algérie à Interpol et membre de son comité exécutif, Abdelkader Kara Bouhadba, a rappelé qu’un total de seize personnes impliquées dans des affaires criminelles ont été extradées vers l’Algérie depuis 2011, grâce à l’efficacité d’Interpol en la matière.

La 22e édition de la conférence régionale africaine d’Interpol s’est ouverte en présence du Directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le Général major Abdelghani Hamel, du Secrétaire général d’Interpol, Ronald Kenneth Noble, et du vice-président de la région Afrique, M. Mohamed Amadou, ainsi que des directeurs généraux de la police d’une dizaine de pays africains et du représentant du Conseil des ministres de l’Intérieur de la Ligue arabe.

Pendant trois jours, les participants vont mener des discussions autour de trois thèmes, dont le terrorisme, le trafic de drogue et de la piraterie maritime.

Fondée en 1962 dans le but d’évaluer l’état de la coopération policière et la lutte contre la criminalité transnationale, la Conférence régionale africaine d’Interpol se tient tous les deux ans. L’Algérie avait abrité celle de 1997 à Alger.