Ce 15 juin, est célébrée la journée mondiale de lutte contre la faim. Un fléau auquel sont justement soumis de millions de personnes dans le bassin du lac Tchad.

D’après l’Organisation des Nations Unies, 5,1 millions de personnes luttent contre la faim et 400.000 enfants souffrent de malnutrition sévère dans le bassin du lac Tchad où sévissent des groupes djihadistes.

A travers un rapport, OCHA, le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU, estime que c’est « la pire augmentation pour la première fois depuis quatre ans ». Et d’indiquer que 10,2 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire dans tout le bassin du lac Tchad, singulièrement dans l’Extrême-Nord du Cameroun, au Sud-Est du Niger et dans le Nord du Nigéria. Des zones qu’écument depuis de nombreuses années Boko Haram et l’aile rivale l’ISWAP affiliée à l’Etat islamique.

OCHA note qu’après une douzaine d’années de violence, les ressources naturelles déjà limitées et les services sociaux de base sont mis à rude épreuve. L’organisme onusien de s’alarmer que « La violence continue de s’étendre et les contraintes d’accès posent des problèmes supplémentaires pour l’acheminement de l’aide ». OCHA estime que répondre de « manière adéquate aux besoins humanitaires les plus aigus » dans la région exige 2,5 milliards de dollars en 2021 mais qu’en juin, seuls 13% des fonds ont été reçus.