La ministre gabonaise de la Jeunesse et des Sports, Nicole Assélé, a mis en garde vendredi soir les activistes qui menacent de saboter la 31e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN Total) qui se jouera au Gabon du 14 janvier au 5 février prochain.

“Depuis quelques temps, des informations percutantes, parfois documentées, font état de la préparation active par certains citoyens d’actes de boycott de la 31e édition de la phase finale de la CAN Total”, a-t-elle indiqué dans une déclaration solennelle lue à la télévision nationale.

“Des services de renseignement assermentés indiquent que ces actes de sabotage sont projetés par ces citoyens, vraisemblablement des compatriotes, à Libreville, Port-Gentil, ainsi qu’à Franceville et à Oyem” et qui “toucheraient l’ensemble des sites d’attraction retenus tant en dehors qu’à l’intérieur des stades de compétition”, ajoute le texte.

“Les auteurs de ces actes blâmables et délictueux sont des activistes déjà identifiés venant transposer leur frustration politique résultant des leurs échecs électoraux sur le sport en général et le football en particulier, facteur d’amitié et de cohésion légendaire entre les peuples”, accuse la ministre.

Elle assure toutes les délégations des équipes participantes, les supporters et les touristes que les autorités “prendront toutes les dispositions sécuritaires nécessaires à leur quiétude tout au long de la compétition et au-delà, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des stades”.

Mme Assélé avertit les “pêcheurs en eaux troubles” qu’ils “sont dans le collimateur des forces de défense et de sécurité, ainsi que dans le viseur des services de justice compétents”.

La compétition regroupe 16 nations pour un total de 32 matchs dans quatre villes, à savoir Libreville, Port-Gentil (sud-ouest), Franceville (sud-est) et Oyem (nord).

Début décembre, l’activiste gabonais Marc Ona Essangui et le Français Laurent Duarte ont lancé un appel au “boycott et au sabotage” de la 31e CAN afin de dénoncer “la répression sanguinaire contre le peuple et l’instabilité actuelle du pays”. Ils exigent de la Confédération africaine de football (CAF) de “transférer l’organisation de l’événement sportif majeur du continent vers un autre pays”.

“Sans réponse effective (de la CAF) à la date du 15 décembre inclus, nous appellerons les populations au boycott et au sabotage de cette CAN”, ont averti les deux activistes membres de la campagne Tournons la page, un collectif qui réclame “l’alternance et la démocratie en Afrique”. Depuis ce communiqué du début décembre, les deux activistes n’ont plus diffusé d’autre communication publique.