PARIS, 5 avril (Xinhua) — Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, ainsi que ses homologues à l’économie et au développement, Pierre Moscovici et Pascal Canfin, ont rappelé que les financements innovants sont un levier essentiel pour mobiliser des moyens supplémentaires pour le développement.

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a, en effet, publié la veille, jeudi, les chiffres provisoires de l’aide publique au développement (APD) versée par ses pays membres, constatant un recul global de 4% en valeur réelle.

Toutefois, les trois ministres français ont souligné, dans un communiqué conjoint, que la France affiche en 2012 une APD préservée par rapport à 2011, représentant 0,46% du revenu national brut, selon ces premières estimations de l’OCDE.

Par conséquent, l’Hexagone se place, aux côtés des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne, parmi les 4 principaux Etats donateurs à l’échelle internationale.

“Ces chiffres démontrent que malgré un contexte budgétaire extrêmement contraint, la France préserve son effort de solidarité vis-à-vis des pays en développement”, insiste le document officiel.

MM. Fabius, Moscovici et Canfin se sont, en outre, dits en faveur du recours à des “financements innovants” pour alimenter à l’avenir l’aide au développement.

“La France défend ainsi au niveau européen l’affectation au développement d’une partie des recettes de la future taxe européenne sur les transactions financières”, indique le communiqué.

Quant au secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, il a fait part de son inquiétude face à cette tendance baissière, appelant à réorienter l’attribution de l’aide en faveur des pays les plus pauvres, qui pâtissent du recul en valeur réelle de l’ADP, parmi lesquels ceux d’Afrique subsaharienne comme le Burundi, le Tchad, Madagascar, le Malawi et le Niger.