NOUAKCHOTT, 29 octobre (Xinhua) — Le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), José Graziano da Silva, a appelé à briser le “cercle vicieux” des crises au Sahel en renforçant les capacités des communautés pastorales et rurales à résister à la sécheresse et aux autres chocs.

“Nous ne pouvons empêcher les sécheresses ou les inondations de se produire, mais nous pouvons prendre des mesures pour éviter qu’elles n’entraînent la famine”, a indiqué M. da Silva lors d’un forum de haut niveau tenu à Nouakchott, la capitale mauritanienne.

Selon la FAO, la combinaison de mauvaises conditions météorologiques et de prix en hausse des denrées alimentaires a provoqué ces dernières années des crises alimentaires répétées au Sahel, jetant nombre de familles rurales dans le dénuement le plus total. Parmi les catégories les plus touchées, les communautés pastorales nomades,16 millions de personnes au total qui déplacent régulièrement leurs familles et leurs troupeaux à l’intérieur de la bande sahélienne, en quête d’eau et de pâturages.

Le Sahel est et restera, selon toute vraisemblance, une des régions au monde les plus touchées par les changements climatiques, en particulier la sécheresse, qui ne feront qu’exacerber la pression subie par ces communautés.

Il est vrai que la vente des animaux peut soulager momentanément les familles, mais elle signifie aussi la perte des seuls biens de production que possèdent ces ménages, qui se retrouvent ainsi encore plus démunis face aux calamités futures. “C’est un cercle vicieux qu’il faut impérativement briser”, a souligné M. da Silva dans un communqiué.