“Signalez-le. Ne le partagez pas”. C’est le message clé d’une campagne d’intérêt public sur les abus sexuels sur les enfants lancée par Facebook et des organisations de défense des droits humains dans les pays d’Afrique francophone, notamment au Cameroun, au Burkina Faso, au Tchad, au Mali, et la Commission de Protection des Données Personnelles (CDP) du Sénégal. C’est dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale de l’enfant africain, célébrée hier.

Selon le communiqué de presse publiée à cette occasion, la campagne vise à prévenir la diffusion en ligne de contenu lié à des abus sexuels sur les enfants et à éduquer le public sur la manière dont il peut signaler ce type de contenu sur les applications de la famille Facebook. Elle sensibilise également aux raisons pour lesquelles le fait de partager ou de repartager ce type de contenu, même dans un contexte de condamnation, ne fait que nuire aux enfants concernés.

Cette campagne, d’après le communiqué presse, fait suite à un récent rapport de recherche publié par Facebook en consultation avec les principaux experts en matière d’exploitation des enfants, notamment le National Center for Missing and Exploited Children (NCMEC). Le rapport estime que plus de 75 % des personnes qui partagent du matériel pédopornographique n’avaient pas l’intention de nuire à un enfant, mais ont posté le matériel pour d’autres raisons, comme l’indignation ou l’humour.

Ces premiers résultats suggèrent l’importance de sensibiliser au fait que le partage de ce type de contenu est préjudiciable. Ils confirment que mener des campagnes d’information sur la meilleure façon d’aider un enfant contribue à réduire les dommages causés aux enfants sur les plateformes numériques“, souligne le document. C’est dans cet objectif que Facebook a développé avec ses partenaires une vidéo animée afin de sensibiliser sur la problématique des contenus liés aux abus visant des enfants.

Nous avons une politique de tolérance zéro vis-à-vis des images et vidéos relatives à l’exploitation des enfants et nous continuons à déployer des ressources humaines et des technologies de sécurité de pointe pour donner la priorité à ces signalements et y répondre rapidement.”, a déclaré Balkissa Idé Siddo, responsable des affaires publiques Afrique subsaharienne francophone et Cameroun chez Facebook. “Nous savons également que pour être efficace notre action doit aussi comprendre un volet prévention et c’est la raison pour laquelle nous déployons cette campagne de sensibilisation.”, renchérit-il.

Pour cette campagne, Facebook s’est associé avec House of Africa (Tchad) ; Association Freedom (Tchad) ; Association for Peace and Development in Africa – APDA (Cameroun) ; Centre d’Information et de Formation en matière de Droits Humains en Afrique – CIFDHA (Burkina Faso) ; Peace One Day (Mali) ; Commission de Protection des Données Personnelles (Sénégal).

Les responsables de ces différentes organisations se sont exprimés au sujet de cette campagne. Abdeldjalil Bachar Bong, Président de House of Africa (Tchad) indique ainsi que “L’utilisation saine des outils numériques, notamment des réseaux sociaux, est fondamentale. Cette campagne permettra de sensibiliser à la protection des enfants en ligne et de lutter contre la diffusion des images d’exploitation sexuelle en ligne des enfants. Il importe d’informer le grand public sur la meilleure façon de réellement aider un enfant, c’est-à-dire signaler le contenu et non le partager.