Aujourd’hui 15 octobre 2020, le Burkina Faso et toute l’Afrique commémore les 33 ans de l’assassinat du président Thomas Sankara. Si l’homme était un panafricaniste confirmé, il a été aussi l’ami du Tchad. Dans certains de ses discours, il a fait cas du Tchad, lorsque le pays était en proie à des guerres civiles, et surtout face aux ingérences libyennes dans ses affaires internes.

Après 33 ans l’Afrique pleure toujours l’un de ses dignes fils Thomas Sankara assassiné le 15 octobre 1987. Défendant partout la position de l’Afrique, il a aussi évoqué par moment le cas du Tchad. En effet,  à l’occasion de la visite de François Mitterrand au Burkina-faso en 1986, le président Thomas Sankara a fait cas de plusieurs sujets dont la paix au Tchad.

Il s’était exprimé en ces termes « la paix, c’est aussi le Tchad. Le Tchad, pour lequel les constructions et les destructions se succèdent. Le Tchad pour lequel les opérations, les expéditions aussi se succèdent. Le Tchad ne trouvera jamais la paix, le bonheur et le développement par conséquent, tant que les Tchadiens eux-mêmes n’auront pas eu le loisir de se choisir une voie, et un chemin de construction nationale ».

Au-delà des crises entre Tchadiens, Sankara a eu aussi un regard sur la situation du pays face aux ingérences libyennes. Dans leur vision, les deux hommes, Sankara et Khadafi, partageaient les mêmes idéaux, de panafricanistes progressistes, révolutionnaires, des anti-impérialistes. Mais, lorsque la Libye menaçait la paix au Tchad, Thomas Sankara a été claire.

En poste à Tripoli comme ambassadeur (1983-1987), Mousbila Sankara, confiait que, « la relation entre Mouammar Kadhafi et Thomas Sankara se dégrade lorsque ce dernier refuse de soutenir la position libyenne au Tchad, favorable à Goukouni Oueddei contre Hissein Habré appuyé par la France ».

Né le 21 décembre 1949 à Yako en Haute-Volta, Thomas Sankara, a été assassiné le 15 octobre 1987. Il a rebaptisé la Haute-Volta en Burkina Faso, ou pays des hommes intègres. Il a dirigé le pays de 1983 à 1987. Sa révolution, sa vision, ses idéaux pour l’Afrique, inspirent, de nos jours, beaucoup des jeunes africains le considérant comme leur idole.