La sous région Afrique Centrale compte cinquante un (51) banques en activités. Chaque année, les responsables de ces banques et d’autres institutions de crédits sont conviés à une concertation avec le président  de la commission bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC). La tradition a été respectée avec la tenue de la 10ème  édition annuelle de cette concertation à Yaoundé la capitale camerounaise.  L’actualité relative à la profession bancaire a  été  largement avec un accent particulier mis sur le rôle de ces institutions dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Après la crise économique et financière de 2017 qui a négativement impactée l’activité bancaire, l’année 2018 s’annonce plus positive. Avec optimisme mais sans euphorie, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale et président de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) Abbas Mahamat TOLLI relève  quelques signes d’embellie : croissance mondiale soutenue proche de 4%, relèvement des cours du pétrole, réduction du déficit budgétaire dans les pays de la CEMAC et un relèvement du taux de croissance à 2,5%. Les signaux positifs n’occultent cependant pas les difficultés de l’heure observées dans l’activité des banques dans la zone CEMAC. Des difficultés traduites dans les trois thématiques discutées. Il s’agissait : de la problématique des avoirs extérieurs des banques et des transferts internationaux ; du dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme dans la CEMAC ; de l’évolution des créances en souffrances dans les livres des banques de la CEMAC. Le second thème a attiré l’attention sur la nécessité pour les institutions bancaires de la zone d’en faire plus dans le respect du dispositif. Maurice Christian OUANZIN, secrétaire général adjoint de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale a souligné la faible utilisation du dispositif juridique et légal mis en place et qui devrait permettre aux banques de dénoncer leurs clients soupçonnés de blanchir des capitaux et de financer le terrorisme. Ce qui nuit à l’image de la zone qui est l’une des plus touchée par le terrorisme. Il faudra donc pour les institutions bancaires de faire preuve de plus de vigilance et de responsabilité. Le message a été bien perçu par les patrons de banques. Le Directeur National de la BEAC  au Tchad Annour Mahamat Hassan fait observer qu’il est nécessaire d’accentuer la coopération à tous les niveaux pour préserver la zone CEMAC. Un avis partagé par les responsables des institutions de microfinance également présents à la concertation.

MSK