Guillaume Soro a été réélu lundi président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire lors de la séance inaugurale et de mise en place de la législature issue du scrutin du 18 décembre dernier.

Elu député de Ferké (nord) sous la bannière du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir), Guillaume Soro a été réélu par “bulletin secret” par 230 voix (95,04%) contre 12 voix (4,96%) pour son adversaire Evariste Méambly, député indépendant élu dans la circonscription de Facobly (ouest).

Le vote a enregistré 10 bulletins nuls. Au total 252 députés ont participé au vote sur 255 sièges que compte l’Assemblée nationale.

Le doyen d’âge, Diawara Mamadou, président de séance, a déclaré, sous les ovations, “le candidat Guillaume Soro Kigbafori élu président de l’Assemblée nationale”.

“Je mesure à cet instant le poids de la responsabilité qui m’échoit dans le contexte politique nouveau de restructuration de notre système institutionnel”, a déclaré au perchoir Guillaume Soro.

“Je vais m’atteler à donner corps à une institution parlementaire en phase avec son temps, une institution parlementaire ouverte sur la société qui appelle par ses choix et ses actes au rassemblement”, a-t-il ajouté.

A l’issue des législatives de décembre dernier remportées par la majorité présidentielle, le RHDP compte 167 députés, les indépendants ont 75 sièges et le Front populaire ivoirien (FPI, de Laurent Gbagbo) trois sièges. L’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI) et l’Union pour la démocratie et le progrès (UDPCI) compte respectivement trois et six députés.

Agé de 45 ans, Guillaume Soro était président de l’Assemblée nationale depuis 2012.

Secrétaire général des Forces nouvelles (FN, rébellion du nord entre 2002 et 2010), Guillaume Soro a été Premier ministre de 2007 à 2012 dans un gouvernement de transition suite à l’accord de paix de Ouagadougou signé par le gouvernement et la rébellion.

Conformément à la nouvelle Constitution de novembre dernier qui crée un poste de vice-président, le président de l’Assemblée nationale devient la troisième personnalité du pays même si le Parlement reste la deuxième institution du pays.

Le Parlement compte désormais deux chambres avec l’Assemblée nationale et le Sénat en instance de mise en place.