Les pays africains qui répondent à la pandémie de manière innovante et engagent des changements structurels de leurs économies se remettront rapidement, a affirmé mardi la société internationale de conseil stratégique et de gestion des risques Control Risks.

Barnaby Fletcher, directeur associé de Control Risks, a tenu ces propos lors du lancement de l’édition 2020 de l’indice africain des risques et bénéfices, qui étudie les implications à long terme du COVID-19 en Afrique.

“La pandémie de COVID-19 est une crise mondiale, mais la reprise sera plus lente et irrégulière en Afrique qu’ailleurs. Toutefois, cette reprise permettra aux gouvernements à travers le continent de s’attaquer aux contraintes structurelles et de promouvoir de nouvelles stratégies”, a déclaré M. Fletcher.

Il a appelé les pays africains à diversifier leurs économies. Selon lui, l’Afrique va connaître sa première récession en 25 ans et la reprise économique sera dirigée par le secteur privé.

Jacques Nel, responsable de la macro-économie africaine au cabinet de conseil NKC African Economics, a souligné que la réponse de chaque pays déterminera également la manière dont ils se rétabliront après la pandémie.

“L’impact économique du COVID-19 sera variable mais la reprise le sera encore plus. Les optimistes espèrent assister à une relance sans pareil à l’heure où les gouvernements lancent des réformes plus que nécessaires, tandis que les pessimistes prédisent que le continent reviendra plus d’une décennie en arrière”, a expliqué M. Nel.

Il a ajouté que l’Afrique du Sud devrait gérer le problème du secteur énergétique, qui est caractérisé par de nombreux délestages.

Le pays doit restaurer la confiance des entreprises et des consommateurs et restructurer son économie. M. Nel a fait savoir que le gouvernement sud-africain devrait définir un plan de relance et convaincre le secteur privé de la qualité de ce plan.