SANTÉ – Le premier cas de coronavirus a été déclaré le 19 mars au Tchad. Depuis, les autorités ont renforcé les mesures préventives et comptent sur l’implication de tous pour éviter la propagation du virus dans le pays.

« La santé ne devrait pas être de simples slogans mais des actes », lance déterminé le ministre de la Santé publique, invité à la Télé Tchad. Mahamoud Youssouf Khayal assure également que toutes les mesures nécessaires sont mises en place sur l’ensemble du territoire tchadien pour éviter la propagation du Covid-19. Car c’est bien là l’objectif du Tchad : éviter que le nombre de cas augmente.

Les mesures ont été renforcées depuis la confirmation d’un premier cas de personne infectée par le coronavirus. Il s’agit d’un ressortissant marocain en provenance de Douala qui a pu être repéré par un laboratoire mobile de diagnostic. Cet outil de dépistage peut effectuer jusqu’à 96 tests par jour et fonctionne 24/24h selon les autorités. Le patient a été conduit à l’hôpital de Farcha, site de prise en charge des cas de coronavirus à Ndjamena. Il en existe quatre autres à l’échelle nationale à en croire le ministère de la Santé.

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Le Tchad a déjà adopté de nombreuses mesures pour faire face à la pandémie : fermeture de l’aéroport et suspension des vols internationaux depuis le 19 mars, fermeture des établissements scolaires comme des bars, des restaurants et des lieux de cultes. Et même la mise en place d’un comité de veille chargé d’évaluer quotidiennement la situation. Maintenant, c’est au tour de la population de se mobiliser.

Se laver les mains et réduire ses déplacements

« Il faut avoir la culture de se laver les mains avec du savon, il faut se tenir à peu près 2 mètres et demi l’un de l’autre et avoir l’habitude de se saluer de loin », martèle le ministre, ajoutant que les déplacements doivent se réduire pour quelques temps. Les gels hydroalcooliques sont également efficaces pour se désinfecter les mains.

Le risque de contagion est grand selon la direction de la lutte contre la maladie et la promotion de la santé du ministère de la Santé publique. Il ne s’agit donc pas de « partager le virus » comme on partage un bon repas. Ces gestes barrières certes temporaires sont les seuls garantissant la santé de tous. Mais que les plus récalcitrants se rassurent : ces mesures de distanciation ne devraient pas durer !

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Se signaler en cas de symptômes

Forte fièvre, une toux sèche ou encore des difficultés respiratoires sont les symptômes qui doivent vous alerter. S’ils sont bénins, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande de rester à la maison jusqu’à la guérison. En cas de symptômes plus graves, il faut immédiatement appeler un médecin, il saura vous orienter.

En cas de doute, un numéro vert a été mis en place par le ministère de la Santé publique : appeler le 1313.

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Peut-on guérir du Covid-19 ?

Oui affirme l’OMS. « La plupart des personnes infectées développent une forme bénigne du virus », affirme l’institution onusienne. Les formes plus graves sont généralement développées par les plus de 60 ans ou les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires, d’affections respiratoires ou encore de diabète.

Chaleur, kadamoul… Stop aux idées reçues !

« Le virus COVID-19 peut se transmettre dans toutes les régions, y compris les zones chaudes et humides », explique l’OMS. Quant aux masques, seulement les masques référencés FFP2 sont réutilisables, les autres (masques chirurgicaux ou référencés N95) sont à usage unique car contaminés en quelques heures. Idem pour tout vêtement qui aura été en contact avec les molécules du virus. Donc les kadamoul et autres lafaye ne garantissent aucune protection.

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De notre stagiaire, Océane Amette