Deux films tchadiens ont été sélectionnés à la 3ème édition du Festival International des Courts métrages de l’Afrique centrale (FESTICINE) qui aura lieu du 20 au 23 février à Yaoundé.

Thermofilm235 est le nom du groupe qui va représenter le Tchad à ce festival qui regroupe 10 pays. A l’issue de ce grand rendez-vous culturel, on désignera le meilleur film court métrage de l’Afrique centrale de l’année, le meilleur plus court métrage et la meilleure création. Les deux courts métrages tchadiens sélectionnés pour la compétition sont : ‘’Deneram la Mariée’’ et ‘’Fantôme en liberté’’. Le dernier est une pure fiction en 80 épisodes de 5 minutes. C’est un film qui moralise  la société. « On imagine comment serait le monde si les fantômes de ceux dont on a ôté la vie pour des intérêts égoïstes, devraient se venger » s’interroge, perplexe, Aldjim Banyo Martial, président  du groupe.

C’est quoi Thermofilm235?

Equipe de Thermofilm235 en plein tournage

C’est la troupe théâtrale de l’Union des Etudiants Tchadiens à Ngaoundéré d’autrefois qui s’est transformée en groupe de cinéma professionnel. Sa spécificité est que tous les membres de l’équipe sont au Cameroun et soutenus par le groupe FEDART, une maison de production camerounaise. En trois ans d’existence, l’équipe compte aujourd’hui une trentaine de membres dont trois metteurs en scène, un réalisateur et un président du groupe.

Le groupe compte à son actif plusieurs réalisations :

  • Un nouveau monde sur le chemin des études (2016) ;
  • Les go Androïd (2017) ;
  • Un péché universitaire (2017)
  • Et une série télévisée  ‘’Tarkodji’’ en cours

Ces courts métrages traitent des sujets liés aux dangers du modernisme, aux difficultés des études à l’étranger, à l’unité nationale, à la paix, au développement, au mariage des enfants etc. Pour le moment, ces jeunes étudiants se battent par leurs propres moyens pour prendre part à ce festival. « L’ambassade du Tchad au Cameroun n’a pas répondu à notre demande de soutien. Nous sollicitons un soutien des organisations de promotion culturelle et des bonnes volontés », appelle  Aldjim Banyo Martial.