ROME, 25 février (Xinhua) — Alors que des milliers de personnes continuent de fuir la violence en République centrafricaine, le Programme alimentaire mondial (PAM) a exprimé mardi sa préoccupation concernant les conséquences de cet exode vers les pays voisins, où plus de 150.000 personnes ont un besoin urgent d’assistance humanitaire.

“Nous faisons face à une crise régionale qui va bien au-delà des frontières de la Centrafrique. Ces personnes, qui ont souvent tout perdu, ont été victimes ou témoins d’indicibles violences et n’ont eu d’autre choix que de partir”, a indiqué la directrice régionale du PAM pour l’Afrique de l’Ouest, Denise Brown.

“Il y a un besoin d’assistance en particulier alimentaire et nutritionnelle à la fois en Centrafrique et dans les pays voisins. Ces personnes en ont besoin maintenant et ne devraient pas avoir à attendre”, a-t-elle ajouté.

Plus de 70.000 personnes ont fui la République centrafricaine pour le Tchad, 62.000 sont en République démocratique du Congo (RDC), 28.000 sont arrivées au Cameroun dans les dernières semaines, et 12.000 en République du Congo.

Depuis décembre 2013, le mouvement de population depuis la République centrafricaine s’est intensifié en direction de régions fragiles et en insécurité alimentaire. L’arrivée de milliers de personnes ajoute aux difficultés auxquelles sont confrontées les populations locales. Parmi ces déplacés figurent un grand nombre de Tchadiens, dont la plupart ne sont jamais allés dans leur pays d’origine ou depuis si longtemps qu’ils ne bénéficient plus de réseaux d’entraide.

Le PAM s’inquiète de ne pas pouvoir répondre aux besoins de ces populations extrêmement vulnérables faute de fonds suffisants. Plusieurs pays limitrophes accueillent déjà un grand nombre de réfugiés de différents pays et les ressources disponibles deviennent limitées. En RDC les stocks de céréales destinées aux réfugiés centrafricains sont quasiment épuisés et de nouvelles contributions sont nécessaires rapidement.