DAKAR, 12 décembre (Xinhua) — Médecins Sans Frontières (MSF) demande aux agences humanitaires onusiennes de mettre en oeuvre immédiatement leur décision de renforcer la réponse aux besoins humanitaires en Centrafrique.

MSF a lancé cet appel dans une lettre ouverte au Secrétaire générale adjointe des Nations Unies chargée des Affaires Humanitaires, Valérie Amos, selon un communiqué de l’ONG reçu jeudi à Dakar.

L’Inter-Agency Standing Committee (IASC), plateforme décisionnelle impliquant les principales agences humanitaires onusiennes, a décidé de renforcer la réponse humanitaire des Nations Unies en Centrafrique.

Pour MSF, cette décision “arrive très tard”.

“Cette décision tardive doit maintenant être suivie d’effets et provoquer un changement radical et immédiat dans la façon dont les agences humanitaires onusiennes ont jusqu’à présent répondu à la crise”, alors qu’environ 30.000 personnes survivent sur le site de l’aéroport de Bangui, capitale centrafricaine, a déclaré le directeur des opérations à MSF, Bart Janssens.

“Sur le terrain, MSF a plusieurs fois alerté les agences des Nations Unies, demandant que nourriture, tentes et matériel d’ hygiène soient immédiatement distribués, mais aucune réponse concrète n’a eu lieu”, indique le communiqué.

“A Yaloké et Bouca, où la situation est critique, et en dépit de nos demandes répétées, les agences des Nations Unies ne sont toujours pas intervenues”, poursuit le texte.

M. Janssens a appelé les agences des Nations Unies à “déployer des activités solides et concrètes” en Centrafrique.