BANGUI, 17 avril (Xinhua) — Le déploiement d’un millier de soldats supplémentaires de la Force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC), déjà présente avec un contingent d’environ 500 éléments, est annoncé pour aider à la sécurisation de la République centrafricaine (RCA) dont principalement la capitale Bangui, a-t-on appris mercredi des sources proches du Conseil national de transition.

L’arrivée de ces nouvelles troupes est attendue avec impatience à Bangui, où régnait mercredi un calme apparent après une nouvelle journée de heurts sanglants mardi à Boy Rabe, une agglomération qualifiée de fief de milices proches de l’ex-régime et théâtre d’incidents similaires dimanche entre ces groupes armés et des patrouilles de l’ex-alliance rebelle de la Séléka, désormais au pouvoir.

« Les 1.000 soldats de la FOMAC n’aideront pas à restaurer la sécurité dans le pays. C’est une goutte dans la mer. Si déjà Bangui vit une telle situation d’insécurité que nous connaissons, nous sommes encore plus préoccupés pas la situation à l’intérieur du pays où les communications sont coupées », commente un membre du Conseil national de transition.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale ( CEEAC, composée de l’Angola, du Burundi, du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la RCA, de la République démocratique du Congo, de Sao Tomé & Principe et du Tchad) déploie depuis une dizaine d’années une force de maintien de la paix en RCA.

Les effectifs de cette force s’élevaient à un demi-millier d’hommes pendant le conflit entre la coalition Séléka et le régime du président déchu François Bozizé. Une ligne rouge formée par elle à Damara, ville centrafricain distante de quelque 90 km de Bangui, avait permis de stopper l’offensive des ex-rebelles jusqu’ à leur assaut final du 24 mars contre la capitale, malgré les accords de paix signés le 11 janvier à Libreville au Gabon.