BANGUI, 1er novembre (Xinhua) — L’envoyé spécial de l’Union africaine pour la LRA Francisco Madeira et le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour et chef de bureau de l’Onu pour l’Afrique centrale Abou Moussa étaient présents jeudi à Bangui, dans le souci de mettre fin aux actions de la rébellion de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) contre les populations centrafricaines, a fait savoir à Xinhua M. Madeira.

Cette rébellion ougandaise declarée groupe terroriste par l’UA et les Nations Unies, et dirigée par Joseph Kony, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) basée à La Haye aux Pays- Bas y compris les Etats-Unis pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, s’est retranchée dans l’Est de la Centrafrique depuis 2008, après avoir sévi pendant longtemps à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

La LRA opère aussi au Soudan du Sud, en plus de l’Ouganda lui- même. Les victimes de ses atrocités (viols, massacres, exécutions sommaires, etc.) se comptent par milliers par les populations civiles de ces quatre pays.

En septembre, le pouvoir de l’ex-chef rebelle centrafricain Michel Djotodia avait annoncé la défection d’environ 2.600 combattants dont des femmes de cette organisation, une information que l’UA et les Nations Unies se sont gardées de confirmer sans leur propre traitement du dossier.

Selon Francisco Madeira, la mission en visite jeudi à Bangui était chargée de consulter les autorités centrafricaines avec toutes les parties prenantes dans cet effort pour savoir comment faire pour « régler ce problème une fois pour toutes ».

Il y a des initiatives, a-t-il dit, des signaux que l’Union africaine et les Nations Unies peuvent exploiter et capitaliser pour très vite mettre fin à cette situation. Il a par ailleurs encouragé les éléments de la LRA qui ont fait défection en septembre vers Nzako (Nord-Est).

Après Bangui, les deux émissaires devaient poursuivre leur mission au Soudan du Sud, où ils sont annoncés ce vendredi. C’est notamment dans le cadre d’une opération conjointe mise sur pied par les deux organisations dans l’objectif de neutraliser la redoutable rébellion et son chef de guerre.

Cette opération a reçu en 2012 l’appui des Etats-Unis traduit par l’envoi d’une centaine d’instructeurs militaires. En République centrafricaine (RCA), elle déploie dans la partie orientale du territoire des forces ougandaises accusées cependant par certaines sources à Bangui de participer plutôt au traffic illicite d’or et d’autres pierres précieuses.