YAOUNDE, 15 mars (Xinhua) — Le porte-parole du gouvernement centrafricain, Crépin Mboli Goumba, a déclaré vendredi que l’ancien ministre et l’ancien chef rebelle Jean-Jacques Démafouth, refugié à N’Djamena au Tchad, sera rapatrié.

“Jean-Jacques Démafouth a été déclaré persona non grata par les autorités de N’Djamena. Il sera rapatrié”, a affirmé à Xinhua M. Goumba, qui est également le ministre de l’Equipement au sein du gouvernement d’union nationale, formé le 3 février après la signature des accords de paix du 11 janvier à Libreville au Gabon.

“Je confirme qu’à ce jour il n’y a aucune procédure judiciaire à son encontre. M. Démafouth est parti en homme libre, il va revenir en homme libre. Mais il faut relever qu’il a quand même porté des accusations graves contre le ministre de la sécurité publique. Si celui-ci désire porte contre lui, ça relève de son libre arbitre”, a assuré le porte-parole du gouvernement.

M. Démafouth, ex-ministre de la Défense et ex-vice-président du programme DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion), candidat malheureux à la présidentielle de janvier 2011, a fui son pays le 13 mars en profitant de son déplacement dans la localité de Paoua (nord-ouest), en compagnie d’une équipe d’experts et de techniciens des Nations Unies intervenait dans le cadre du processus de cantonnement des combattants rebelles actifs en République centrafricaine, lancé le 3 mars.

Il a affirmé avoir voulu échapper à des menaces d’arrestation le visant. Il avait déjà passé plus d’un mois de détention en 2012.

Cette affaire vient amplifier les inquiétudes au sujet de l’application des accords de paix conclus dans la capitale gabonaise au terme d’un dialogue politique parrainé par les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), à laquelle la RCA appartient avec l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo, Sao Tomé et Principe, puis le Tchad.