LIBREVILLE, 15 juin (Xinhua) — A l’exemple de l’Union africaine (UA) qui n’a cependant pas pu dégager un accord formel sur les mécanismes envisagés lors du récent sommet des chefs d’ Etat en mai à Addis-Abeba, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) songe à mettre en place des sources alternatives de financement pour impulser l’intégration régionale.

En sommet extraordinaire vendredi à Libreville au Gabon, les chefs d’Etat de la région ont prescrit cette démarche au gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’Equato-guinéen Lucas Abaga Nchama, qui venait de leur présenter les conclusions d’une conférence internationale sur le financement de la CEMAC tenue la veille dans la capitale gabonaise.

D’après le communiqué final publié au terme de ce sommet, la mise en place des “produits innovants” vise le financement des petites et moyennes entreprises (PME) et des infrastructures, deux domaines cruciaux où les besoins de financement sont cruciaux pour accroître la compétitivité économique et faire avancer le processus d’intégration réputé le plus à la traîne en Afrique.

Dans la région, le Gabon a une longue d’avance avec l’institution d’une taxe sur la téléphonie mobile qui sert au financement du système d’assurance-maladie national au profit des travailleurs du secteur public.

A l’Union africaine, un accord de principe a été annoncé au terme du sommet des chefs d’Etat de mai au sujet deux sources alternatives de financement : la taxation des billets d’avion et des séjours touristiques dans les hôtels, sur la base d’une liste de propositions découlant d’une réflexion confiée à un panel de haut niveau présidé par l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo.