Le conseil des Ministres en charge des finances et du commerce de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) s’est tenu ce mercredi 11 avril 2018 à l’hôtel Hilton de N’Djamena. C’est dans le cadre de la validation du rapport sur l’étude d’évaluation du mécanisme de financement autonome de la Communauté.   

Le Secrétaire général de la CEEAC, M. Ahmad Allam-Mi, dans son allocution fait mention de l’objectif de la Contribution communautaire d’intégration (CCI), celui de trouver une solution durable au déficit chronique en moyens financiers. Notamment, dans le souci de doter la CEEAC des ressources permanentes et suffisantes, relevées sur un mode diffèrent du précèdent, c’est-à-dire le payement sur le budget de l’Etat à travers le trésor public.

En effet, le Secrétaire Général de CEEAC constate qu’aujourd’hui la quasi-totalité des Etats membres de cette institution n’appliquent pas le dispositif prévu pour la mise en œuvre effective de la CCI. Il affirme que la CEEAC continue de faire face à un problème de sous financement chronique qui se complique et s’aggrave au fil du temps. « Le stock des arriérés de contribution augmente d’année en année. La conséquence est que la CEEAC n’arrive plus à remplir son mandat et ses engagements vis-à-vis de ses partenaires. Les institutions spécialisées de la CEEAC reçoivent quasiment plus la subvention annuelle que leur alloue la communauté », informe M. Ahmad Allam-Mi, secrétaire générale de la CEEAC.

Selon M. Ahmad Allam-Mi, le Tchad est aujourd’hui le seul pays à appliquer effectivement le dispositif de contribution communautaire d’intégration. La rencontre de N’Djamena a permis donc de valider le rapport sur l’étude d’évaluation du mécanisme de financement autonome de la CEEAC et à obtenir un consensus autour des évolutions du mécanisme pour améliorer ses performances.