Le président camerounais, Paul Biya à travers un discours évènement enregistré et diffusé à la télévision nationale (CRTV)  ce soir, a annoncé un grand dialogue national d’ici la fin du mois en cours afin d’apporter une solution concrète à la crise anglophone.   

Jamais un discours du président n’a été attendu avec autant d’impatience et n’a suscité autant de spéculation. Beaucoup de Camerounais ont même pensé que le président Biya annoncera sa démission. Mais le discours du chef de l’Etat camerounais n’a pour sujet que la crise anglophone opposant depuis déjà trois ans les séparatistes du Sud-Ouest ; Nord-Ouest et les forces de l’ordre.

De prime à bord, le président Paul Biya a rappelé les efforts multiples de son gouvernement dans la gestion de cette crise. « Dès le départ, fidèle à une option qui m’est chère, j’ai instruit l’instauration d’un dialogue entre le gouvernement et les organisations syndicales en vue de trouver des réponses appropriées à ces revendications » a-t-il déclaré.  ‘’Revendication’’ est le mot déclencheur de toute la crise anglophone.  Depuis déjà 3 ans, cette crise est née d’une revendication corporatiste des avocats et des enseignants qui réclamaient la traduction en anglais les actes administratifs, juridiques et pensent  même être marginalisés par la majorité francophone.

Dans une volonté réelle de faire table rase et renforcer l’unité nationale, le chef de l’Etat camerounais à la fin de son discours annonce la tenue d’un grand dialogue national à la fin du mois en cours. « Il nous permettra dans le cadre de notre constitution d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes aux populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest mais aussi de toutes les autres composantes de notre nation » annonce-t-il.