Le gouvernement camerounais a démenti lundi avoir entamé des négociations avec les leaders séparatistes revendiquant l’indépendance de la partie anglophone du Cameroun.

“L’information diffusée dans les réseaux sociaux sur la tenue le 2 juillet 2020 de négociations entre une délégation gouvernementale et des sécessionnistes en instance de jugement n’est pas conforme à la réalité”, a déclaré le porte-parole du gouvernement camerounais René Emmanuel Sadi dans un communiqué publié lundi.

Vendredi dernier, Julius Ayuk Tabe, principal leader séparatiste qui avait été condamné à perpétuité avec huit autres collaborateurs, a indiqué sur les réseaux sociaux que des pourparlers de cessez-le-feu avec le gouvernement camerounais avaient eu lieu, sans donner davantage de détails.

Les forces sécuritaires vont donc contituner à lutter contre les séparatistes armés dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a affirmé M. Sadi, qui a souligné la disponibilité du gouvernement à “rechercher des solutions pacifiques à la crise”.

La minorité anglophone représente environ 20% de la population camerounaise. Depuis 2016, des Camerounais anglophones protestent contre ce qu’ils estiment être une marginalisation de la part du pouvoir central. Une mouvance sécessionniste armée est née en octobre 2017 pour créer un Etat indépendant regroupant les deux régions.