Au moins une femme kamikaze est impliquée dans le double attentat survenu, mercredi, à Maroua, capitale régionale de l’Extrême Nord du Cameroun, a indiqué une source sécuritaire à Anadolu.

La source a expliqué, sous couvert de l’anonymat, que « le corps d’une femme a été retrouvé déchiqueté sur les lieux des explosions, les jambes séparées du reste du corps ce qui laisse croire qu’elle endossait, certainement, une ceinture d’explosifs”.

Une double explosion est survenue à quelques minutes d’intervalle, respectivement dans le quartier Barmaré, couramment appelé quartier Haoussa, et dans le marché central de la ville de Maroua, faisant au moins une dizaine de morts et plusieurs blessés, avait appris Anadolu de la même source.

Toujours non revendiqué, le double attentat porte selon la source sécuritaire la signature de Boko Haram.

Depuis le début des attaques de Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, il y a quelques années, c’est la première explosion qui survient à Maroua, la capitale régionale. Les précédentes attaques avaient eu lieu dans les villages frontaliers du Nigéria.

Il y a quelques jours, un double attentat kamikaze avait eu lieu près de la frontière camerounaise avec le Nigeria. Les deux attentats s’étaient produits à quelques minutes d’intervalle comme ceux de mercredi.

Cette nouvelle attaque intervient alors que la force multinationale mixte, regroupant des contingents de près de 11.000 militaires du Tchad, Cameroun, Niger et Nigéria et Bénin poursuit son engagement dans la sous-région contre la nébuleuse armée.

AA/ Yaoundé/ James Ntog