400 * 150YAOUNDE, 22 juillet (Xinhua) — Au moins 20 personnes ont été tuées et plus de 30 autres blessées suite à deux attentats-suicide survenus mercredi après-midi à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, et attribués à Boko Haram, selon un bilan provisoire communiqué par des sources sécuritaires et un peu plus élevé que celui de 12 morts et 32 blessés communiqué par le gouvernement.

La double attaque a été perpétrée à intervalle de quelques minutes aux environs de 14H30 (13H30 GMT) au marché central sis au quartier Bamaré, l’un des secteurs les plus mouvementés de Maroua, ville à dominante musulmane, par deux jeunes filles affiliées à la secte islamiste nigérian et dont l’âge varierait entre 14 et 15 ans, a indiqué sous couvert d’anonymat l’une de ces sources à Xinhua.

Les deux kamikazes, a précisé celle-ci, se sont fait exploser alors qu’elles se passaient pour des vendeuses de dattes, achalandées sur des plateaux.

D’après les premières estimations, au moins 20 personnes ont péri dans ce drame et plus de 30 autres blessées. “Le bilan des deux explosions criminelles pourrait s’alourdir, car, parmi les blessés il y a des cas graves”, prévient-elle.

Le bilan officiel annoncé par les autorités fait état de 13 morts et 32 blessés.

Ce double attentat-suicide est le deuxième enregistré depuis que Boko Haram a commencé à mener ses attaques au Cameroun en 2013. Il n’a as encore été revendiqué, tout comme le précédent commis tout juste il y a une semaine, le 13 juillet à Fotokol, localité proche de la frontière nigériane où 13 morts, essentiellement des civils et un oldat tchadien, ont été dénombrés.

A la suite de celui-ci, le pouvoir camerounais en avait appelé à la vigilance de la population face à ce changement de mode opératoire du groupe terroriste et prescrit le renforcement des mesures de sécurité sur le territoire.

Dimanche, neuf personnes ont été égorgées à Kamouna, autre localité de l’Extrême-Nord proche de la frontière nigériane.

Jusque-là épargnée par ces actes terroristes de Boko Haram, même si les services de renseignement signalaient l’existence de cellules dormantes de l’organisation sous observation, la ville de Maroua, d’habitude très animée pendant la période du couvre-feu institué par les autorités administratives en 2014, est sous le choc.