Le procès de l’assassinat du président burkinabè Thomas Sankara en 1987 dans un coup d’Etat ouvert ce lundi à Ouagadougou, a été suspendu pour deux semaines et reprendra le 25 octobre prochain, à la demande des avocats de la défense qui estiment qu’ils n’ont pas eu assez de temps pour se préparer.

Ce procès s’est ouvert en l’absence de l’ex-président Blaise Compaoré, principal accusé dans le dossier, et Hyacinthe Kafando, soupçonné d’être le chef du commando. Ils ont dix jours pour comparaître.

Présente dans la salle d’audience, la veuve de Thomas Sankara, Mariam Sankara, a dit espérer que justice soit rendue à son défunt mari et ses douze compagnons d’infortune.

“On veut la vérité. La justice a suffisamment d’éléments pour aller au bout de ce procès, sinon c’est triste. L’homme ne devrait pas avoir peur d’assumer ce qu’il a fait. Blaise Compaoré devrait venir répondre”, a-t-elle déclaré à la presse.

Plusieurs personnes ont fait le déplacement à la Salle des banquets de Ouaga 2000, où a été délocalisé ce procès tant attendu dans le pays et à travers le monde entier, selon des observateurs locaux.

Le général Gilbert Diendéré, qui purge une peine de 20 ans dans le dossier du coup d’Etat manqué de 2015 et onze autres militaires accusés dans ce procès étaient présents à l’ouverture du procès.

Ils sont poursuivis pour différents chefs d’accusation, dont principalement les crimes d’attentat à la sûreté de l’Etat, d’assassinat, de faux en écriture publique et de recel de cadavres.