Suite aux actions de médiation menées par les communautés religieuses et coutumières, le président Paul-Henri Sandaogo Damiba a accepté de démissionner. Selon une déclaration faite par les faitières de ces communautés religieuses et coutumières, il a accepté ce dimanche 2 octobre de démissionner “afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves”. Toutefois, il a posé sept conditions sur la table. Il s’agit de :

  1. La poursuite des activités opérationnelles sur le terrain
  2. La garantie de la sécurité et de la non-poursuite des éléments des forces de défense et de sécurité (FDS) engagés à ses côtés
  3. La poursuite du renforcement de la cohésion au sein des FDS
  4. La poursuite de la réconciliation nationale
  5. Le respect des engagements pris avec la CEDEAO
  6. La poursuite de la réforme de l’Etat
  7. La garantie de sa sécurité et de ses droits, ainsi que ceux de ses collaborateurs.

Le document précise que le nouvel homme fort du Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré a accepté ces sept conditions.
Les autorités coutumières et religieuses invitent la population au calme, à la retenue et à la prière pour la patrie.

Le lieutenant-colonel, Paul Henri Sandaogo Damiba, qui a lui-même renversé le président Roch March Christian Kaboré en janvier 2022, a été à son tour évincé par un putsch le vendredi, 30 septembre. Mais il ne voulait pas prendre acte de ce coup d’Etat et avait même appelé son tombeur, Ibrahim Traoré, à “revenir à la raison”.