OUAGADOUGOU, 23 septembre (Xinhua) — Les chefs d’Etat du Niger, du Ghana, du Bénin, ainsi qu’un représentant du président nigérian sont arrivés à Ouagadougou pour un second round de négociations, sur la crise socio-politique que traverse le Burkina Faso, consécutive au coup de force du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), ex-garde de l’ancien président Blaise Compaoré.

Les médiateurs de la CEDEAO ont été accueillis par le chef de la junte le général Gilbert Diendéré.

L’installation du président de la transition, Michel Kafando est prévue pour 11h00 en présence des chefs d’Etat ouest-africains, des membres du gouvernement, de la société civile et des responsables politiques.

Le président de la transition du Burkina Faso, Michel Kafando, qui avait été arrêté par les putschistes, a déclaré, mercredi, dans un message radiotélévisé à la Nation que la transition reprend son cours normal dès jeudi.

Dans la nuit de mardi, les putschistes et les militaires loyalistes qui menaçaient de s’affronter, ont signé un accord en cinq points chez le Mogho Naaba, roi des Mossis (ethnie majoritaire au BurkinaFaso), autorité traditionnelle très respectée.

Selon ce document, le RSP s’engage à “accepter le cantonnement” dans sa base du camp Naaba Koom II et “céder les postes de garde” qu’il occupe “dans la ville de Ouagadougou”. Les forces “loyalistes” ont promis elles de “reculer les troupes de 50 km” et de “garantir la sécurité du personnel (du RSP) et de leurs familles”.

M. Kafando a prévenu qu’en ce qui concerne les dernières propositions de la CEDEAO pour une sortie de crise, “il est évident que nous nous engagerons que si elles prennent en compte la volonté du peuple burkinabè clairement exprimée dans la charte de la transition”.