LAGOS, 4 août (Xinhua) — Des éléments de Boko Haram ont approché le gouvernement nigérian via une organisation non gouvernementale pour ouvrir le dialogue et mettre fin à l’insurrection dans certaines parties du pays, a déclaré mardi un officiel de crise.

Le commandant à la retraite Yousouf Anas, secrétaire exécutif du Centre pour la communication de crise (CCC), a déclaré lors d’une conférence de crise à Abuja, capitale du pays, que son équipe et lui-même étaient en train de négocier une réunion avec les agences gouvernementales concernées.

Le secrétaire, qui s’exprimait devant la presse au sujet de différentes questions nationales dont le terrorisme, le vol de bétail, la crise de l’assemblée nationale, le vandalisme de pipeline, les enlèvements, les vols armés, entre autres, a déclaré que cette nouvelle position est devenue impérative étant donné que l’option militaire seule n’a pas réussi à résoudre le problème.

Il a apporté son soutien à la déclaration du président Muhammadu Buhari qui a fait savoir que son gouvernement était prêt au dialogue avec les vrais leaders du groupe terroriste.

“Le Centre suggère cependant que ce dialogue se déroule avec toute la prudence et la responsabilité requises, en gardant en tête les déceptions précédentes des tentatives de négociations”, a-t-il ajouté.

“Prenant en considération les atrocités épuvantables que le groupe a fait endurées au Nigeria et au Nigérians, cette option est sans nulle doute dure à faire accepter. Mais la récente déclaration du président Buhari sur la volonté du gouvernement de négocier avec les membres crédibles de la secte ravive l’espoir du dialogue”, a-t-il déclaré.

Le commandant de la Force aérienne maintenant à la retraite a déclaré aux journalistes que le Centre continuera à soutenir et à encourager tous les efforts pour éliminer l’insurrection au Nigeria.

L’année dernière, l’administration précédente dirigée par l’ancien président Goodluck Jonathan avait annoncé un accord de cessez-le-feu entre l’armée nigériane et les insurgés de Boko Haram.

Cette annonce avait ensuite été rejetée par le groupe extrémiste.

Boko Haram terrorise la population nigériane et revendique des milliers de morts depuis 2009. Le groupe a intensifié ses attaques depuis l’investiture du président Buhari en mai dernier, entraînant une vague de violence qui a fait 800 morts en à peine deux mois.