Une poignée de militaires français ont été envoyés à Diffa, dans le sud du Niger, à la frontière avec le Nigeria, pour fournir du renseignement aux pays africains engagés dans la lutte contre Boko Haram, a annoncé jeudi le ministère français de la Défense. C’est la première fois que l’armée reconnaît la présence de soldats déployés spécialement pour faciliter directement la lutte contre le groupe islamiste.

C’est très certainement l’aspect le plus visible du dispositif français dans le soutien apporté par Paris à ses partenaires dans la région dans la lutte contre Boko Haram. L’état-major vient de reconnaître la présence à Diffa, dans le sud du Niger, d’un détachement de 15 à 20 hommes.

Un détachement de liaison et de contact, explique-t-on à Paris, qui a été mis en place à la demande des autorités nigériennes et qui n’aurait aucune vocation tactique. En clair, ces hommes ne sont pas là pour participer aux opérations, assure l’état-major. Ils ont été prélevés sur les effectifs de l’opération Barkhane, ils ne doivent pas passer la frontière et doivent juste permettre de faire remonter du renseignement vers Ndjamena, au Tchad, où se trouve une cellule de coordination (CCLT) réunissant des militaires des pays riverains du lac Tchad engagés dans la lutte contre Boko Haram.

François Hollande reconnaît la fourniture d’une aide logistique aux forces africaines qui luttent contre le terrorisme dans la région : du carburant, des munitions, du renseignement aussi, et cela depuis l’an dernier par des vols de reconnaissance, et peut-être par l’action de forces spéciales. Une information ni confirmée ni démentie par l’état-major à Paris.

Source: RFI