YAOUNDE, 17 avril (Xinhua) — Une vingtaine de personnes ont été égorgées vendredi matin lors d’une incursion présumée de Boko Haram en vue du vol de bétail dans un village perdu de la frontière camerouno-nigériane, selon des sources sécuritaires camerounaises faisant état d’une tendance aux massacres perpétrés par la secte islamiste en déroute, en représailles aux désertions d’adeptes.

Fragilisé face à l’intensification de l’offensive militaire menéepar la coalition formée du Tchad, du Cameroun et du Niger, le groupe terroriste nigérian tente de se réorganiser en opérant des incursions de portée limitée censées surtout leur permettre de se ravitailler en nourriture dont en particulier du bétail auprès de communautés villageoises, attaquées au Kalachnikov ou à la machette. Hors de la vue des positions occupées par l’armée camerounaise et les forces tchadiennes dans l’Extrême-Nord du Cameroun, un groupe d’islamistes a fait irruption vendredi matin aux environs de 08H00 (07H00 GMT) à Blabine, localité située à la limite de la frontière nigériane,tuant une vingtaine de personnes et emportant plus de 200 têtes de boeufs, selon un bilan non officiel communiqué à Xinhua par des sources sécuritaires.

Selon ces sources faisant état de nombreuses désertions dans les rangs du groupe armé et d’importants regroupements d’adeptes irrédentistes dans des forêts nigérianes proches de la frontière commune entre les deux pays, cette incursion meurtrière survient au lendemain d’une tentative d’attaque repoussée jeudi à Hile Hifa, dans la même région.

Mercredi, un massacre en représailles à un arrêt de collaboration a causé la mort de plus d’une centaine de civils, d’ origine arabe choa,mercredi à Kala Balgué, localité nigériane frontalière du Cameroun, à en croire les mêmes sources sur la base des renseignements rapportés par des indicateurs communautaires.