Depuis environ 13 ans, la secte Boko Haram ne cesse de faire parler d’elle dans le bassin du lac Tchad, causant des dégâts énormes sur divers plans. Mais grâce aux efforts de la Force multinationale mixte, cette secte se voit de jour en jour affaiblie, bien que la victoire demeure incertaine.

Le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad sont dans le viseur de la secte Boko Haram depuis plus de 10 ans.  Durant ces années, la présence de ces terroristes est le résultat des exactions qui ont occasionné un nombre important de personnes déplacées et réfugiées dans la région du Bassin du Lac Tchad. Car les violences dans ce bassin ont mis les services sociaux de base et les ressources naturelles déjà limitées à rude épreuve. Ce qui crée d’autres urgences humanitaires.

Selon les dernières estimations de OCHA, en date du 12 septembre 2022, 9,7 millions de personnes ont besoin d’une aide dans cette région. Dans la même logique, cette organisation onusienne projette que quelques 5,5 millions de personnes seront en situation d’insécurité alimentaire grave pendant la période de soudure et 300 000 enfants souffriront de malnutrition sévère.

Sur le plan éducatif, ce sont environ 1 037 écoles qui ont vu leurs portes fermées dans le Bassin du Lac Tchad, en raison de l’insécurité et de la violence, privant des milliers d’enfants d’éducation.

La situation demeure inquiétante, alors que la Force multinationale mixte créée en 2015, appuyée par les armées nationales des quatre pays du Bassin du Lac Tchad, ont permis de réduire de manière significative les exactions et l’ampleur des attaques, ainsi que le nombre des combattants au fil des années. Beaucoup se sont rendus aux autorités et communautés, dans ces quatre pays.