Suite aux attaques menées par le groupe terroriste Boko Haram lundi à Toumour et mercredi à Gueskérou, dans la région de Diffa (sud-est, proche du Nigeria), des opérations de ratissage engagées par l’armée nigérienne et la force bilatérale mixte Tchad-Niger ont permis d’éliminer 38 terroristes disséminés dans le secteur, annonce vendredi un communiqué officiel à Niamey.

Une importante quantité d’armes et de munitions a été récupérée sur les assaillants, précise le communiqué de Mohamed Bazoum, ministre nigérien de l’Intérieur assurant l’intérim de celui de la Défense nationale.

Au cours des combats, deux militaires de la force mixte ont été légèrement blessés.

Tout en souhaitant prompt rétablissement aux blessés, le ministre félicite et encourage “les vaillantes forces de sécurité nigériennes et tchadiennes qui se battent côte à côte et avec détermination pour arriver à bout de ce groupe terroriste”.

En rappel, en moins d’une semaine, les éléments de la secte ont mené deux attaques contre les militaires nigériens dans la zone dont celle de lundi dernier au cours de laquelle 5 militaires ont été tués et 6 autres blessés dans une embuscade près de Toumour. Ces jihadistes ont également pillé des magasins et incendié des habitations à Gueskérou, mercredi dernier, à la suite d’une incursion, sans faire de victimes.

Depuis mercredi, les forces armées nigériennes et tchadiennes mènent ensemble des opérations de ratissage de grande envergure dans le secteur de Toumour, précédées de frappes aériennes intensives contre les positions de Boko Haram le long de la frontière nigéro-nigériane.

Déterminées à en finir avec cette nébuleuse, les forces armées nigériennes appuyées par l’armée tchadienne ont pilonné à plusieurs reprises, toute la journée de jeudi, les positions de Boko Haram, selon des populations sur place, témoins des vas-et-viens des avions de chasse dans le secteur, et une source sécuritaire sur place contactée par un correspondant de l’agence de presse Xinhua à Niamey.

La région de Diffa est le théâtre, depuis près de deux ans, d’attaques meurtrières de la secte terroriste à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériens et des milliers de déplacés du Niger et du Nigeria.