APA- Dakar (Sénégal) La Banque africaine développement (BAD) a ouvert mardi à Dakar la troisième édition de la formation sur le processus de réforme de la justice et de la sécurité (RSJS) en Afrique francophone, a constaté APA.
Selon lui, cette formation de trois jours, organisée en collaboration avec l’Equipe internationale de conseil au secteur de la sécurité (ISSAT) du Centre genevois pour le contrôle démocratique des forces armées (DCAF) et le soutien du gouvernement suisse, fait suite aux deux précédentes du même type déjà organisées en octobre 2011 à Tunis et en octobre 2012 à Nairobi.
De l’avis de M. Boedts, dans ces pays fragiles, les institutions qui forment le secteur de la sécurité et de la justice ont souvent des capacités réduites et le renforcement durable de leurs capacités est fondamental pour éviter une reprise des hostilités.
Par ailleurs, poursuit-il, l’existence d’institutions avec des faibles capacités constitue un obstacle majeur à la résolution des conflits, et à la stabilisation et la consolidation à long terme de la paix.
« Au vu d’une étude de la Banque mondiale qui a estimé que le bénéfice lié à la prévention d’une guerre civile était estimé à 54 milliards de dollars, il est clair que la réforme effective des services de sécurité et de la justice joue un rôle important, comme on peut le voir à partir des exemples du Mali, Burundi et Tunisie », soutient M. Boedts.
Au niveau de la BAD, on estime que dans les pays fragiles et en conflit, il est important non seulement de construire des routes et des ponts, de promouvoir l’agriculture et des programmes communautaires, mais aussi d’être conscients que le non-renforcement de la justice, de la sécurité et de la protection des personnes et de leurs biens empêche l’insertion sociale et l’amélioration des conditions de développement économique des populations.
M. Boedts reste convaincu que la RSJS peut aider à transformer ce secteur en un instrument de prévention et de gestion des conflits, permettant ainsi d’ouvrir la voie aux activités de développement, nécessaires de toute urgence dans les États fragiles en Afrique
Les participants viennent du Burundi, de la Côte d’Ivoire, de Djibouti, de la Guinée Conakry, du Mali, du Tchad, du Togo, de la Centrafrique, de la RDC, du Congo ainsi que d’organisations régionales telles que la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et l’Union du fleuve Mano.
MS/APA – See more at: http://www.apanews.net/news/fr/article.php?id=202897#sthash.cHhbihLa.dpuf