Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, est en visite express à Bangui, ce dimanche 13 octobre, quelques jours après l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution française qui renforce la présence de l’ONU sur place et envisage le déploiement dans les prochains mois d’une opération de maintien de la paix. C’est la première visite d’un haut responsable européen en Centrafrique depuis la prise du pouvoir par la Seleka en mars dernier. L’objectif : continuer à attirer l’attention de la communauté internationale sur l’ampleur de la crise sécuritaire et humanitaire que traverse le pays.

« La résolution adoptée aux Nations unies est une bonne chose, mais il reste beaucoup à faire ». Voilà le message que Laurent Fabius souhaite faire passer durant sa visite. Un message adressé aussi bien à ses partenaires internationaux qu’aux responsables centrafricains.

→ À (RE)LIRE : Centrafrique: l’engagement à pas comptés de l’ONU

Laurent Fabius rencontrera le président de transition Michel Djotodia, mais pas question d’un tête-à-tête. Il s’agira d’une rencontre commune avec les deux autres autorités de transition : le Premier ministre, Nicolas Tiangaye, et le président du Conseil national de transition, Alexandre-Ferdinand N’Guendet. « Il y a des dissenssions à la tête du pays. Il est donc préférable de tenir un discours unique aux différents interlocuteurs », reconnaît une source diplomatique.

Élections, sécurité et situation humanitaire

Le renforcement de l’État, le respect du calendrier électoral et la situation sécuritaire seront d’ailleurs au cœur des discussions. Laurent Fabius souhaite également alerter l’opinion sur la situation humanitaire, qui s’est considérablement dégradée ces dernières semaines. Et sur ce dossier également, il ne souhaite pas agir seul. À la demande de la France, il sera d’ailleurs accompagné de la commissaire européenne à l’aide humanitaire. Il s’entretiendra également avec les représentants de différents cultes, considérés comme l’un des dernier remparts contre le risque d’implosion du pays et le spectre d’un conflit entre chrétiens et musulmans.

Source :RFI