Le futur centre régional de recherche sur l’agriculture de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) pourrait être construit au Cameroun. La ville de Dschang, dans la région de l’Ouest, a été proposée pour la mise en place de ce projet de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), destiné selon elle à aider à accélérer la diversification économique dans les pays membres.

Composée de l’Angola, du Burundi, du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine (RCA), de la République démocratique du Congo (RDC), du Rwanda, de Sao Tomé-et-Principe et du Tchad, la CEEAC est une zone de forêt équatoriale où l’agriculture constitue la principale activité exercée par les populations comme moyen de subsistance.

A côté des petits producteurs, confrontés à des difficultés d’accès aux crédits nécessaires à l’acquisition d’outils de production performants, synonyme d’accroissement de la productivité, les projets agro-industriels tendent à s’intensifier d’un pays à l’autre mais sans parvenir à relever le défi d’une transformation locale nécessaire à la modification de la structure des économies de ces pays.

Car, comme le déplore la BDEAC, la CEEAC se caractérise par une économie tournée vers l’extérieur, basée sur l’exportation des ressources extractives, à l’état brut.

En proposant la création d’un “Centre d’excellence de recherche sur l’agriculture”, dédié à l’ensemble des pays membres, la BDEAC affirme vouloir apporter une solution au problème de carence d’experts spécialisés dans ce domaine dans la région, a expliqué à Xinhua Bonaventure Miatoumouini, analyste de projets de la BDEAC.

L’objectif du projet est de former des spécialistes pour aider à accélérer la diversification économique au sein de la région. La recherche sur l’huile de palme est l’un des principaux axes de travail de la CEEAC, domaine d’activité important et l’un des piliers du développement économique régional pour lequel une stratégie régionale a été récemment adoptée.

Aucune date n’est encore avancée pour la mise en place de cette structure. La ville de Dschang pourrait convenir puisqu’une des huit universités d’Etat du Cameroun s’y trouve, et dispose d’un centre de recherche et d’études spécialisé en agriculture, avec des antennes régionales dans d’autres villes, à commencer par Yaoundé, la capitale.