Ils sont au total 40 pays africains à figurer dans le rapport d’innovation financière pour l’adaptation  au climat, totalisant environ un budget de 331 milliards dollars américains dont 66 milliards comme leurs apports personnels  jusqu’en 2030. La composante d’adaption soumise prend en compte trois secteurs prioritaires notamment 1) l’agriculture, 2) l’eau, et 3) soit la santé ou la foresterie, l’utilisation des terres, et écosystèmes pour toutes les régions africaines.

Selon le rapport publié par Global Center on Adaptation, sur les 331 milliards de dollars estimés en besoin d’investissement, chaque pays aura besoin d’utiliser 33 milliards par an dont 66 milliards de dollars de son budget national en vue de financer les innovations d’adaptation aux effets du changement climatique.

Dans les détails, le fonds de 331 milliards de dollars estimé comme besoin d’investissement  jusqu’en 2030.   33 milliards  de  cette somme étant considérés comme apports venant  des budgets nationaux.  Les demandeurs  escomptent apporter  66 milliards de dollars soit 6,6 milliards  par an.  Tandis que le déficit d’investissement restant de 265 milliards USD (soit 26,5 milliards par an) doit être financé par les donateurs internationaux et financiers nationaux et internationaux.

La demande se situe comme suit : l’Afrique de l’Est vient en tête avec une supplique de 1,76 milliard de dollars. Elle est suivie de l’Archipel africain par un budget de 1,36 milliard. L’Afrique du Nord sollicite 720 millions de dollars pour financer les innovations d’adaptation aux effets du changement climatique. Les pays de l’Afrique de l’Ouest, quant à eux, leur financement nécessite une cagnotte de 1,1 milliard.

L’Afrique centrale se trouve en bas du classement  fourni, la lutte et les moyens d’adaptation requièrent une enveloppe de 314 milliards. Deux secteurs prioritaires bénéficieront de près  de 90% de ce fonds notamment l’eau et l’agriculture. Le fonds se subdivise comme suit : 56 % de ce budget seront injectés dans le secteur de l’agriculture, 23 % dans celui d’eau. Les 21% seront dispersés dans les secteurs de l’énergie, le transport, l’urbanisme, les forêts, les terres, les côtiers ….

Grosso modo, les pays africains sont parmi les pays les plus touchés par les effets du changement climatique et qui encourent le plus grand risque pendant ce siècle. Il est important de mobiliser des fonds nécessaires pour financer les innovations d’adaptation dans un plus bref délai.

Il faut noter que le rapport d’innovation financière pour l’adaptation  au climat est produit et publié en octobre 2021 par Global Center on Adaptation. Il vise à proposer des solutions pour augmenter le volume et la variété des capitaux disponibles pour le financement de l’adaptation et les mécanismes de transfert des risques en Afrique et permettre des pipelines pour des projets d’adaptation et à double bénéfice dans la région.

Ce document de 131 pages produit en anglais  a évalué l’état des mécanismes de financements de l’adaptation et de financement de l’adaptation des risques déjà disponibles et utilisés en Afrique. Aussi analyser l’état de préparation du marché financier africain pour le financement de l’adaptation climatique et les mécanismes de financement des risques afin d’identifier les lacunes là où le risque climatique existe mais le financement est insuffisant pour y remédier ainsi les obstacles à la mise en œuvre.