La Banque Mondiale a présenté le 18 avril 2018 son rapport semestriel qui analyse l’Etat des économies africaines.

A l’occasion de cette parution, une vidéo conférence a été organisée donnant ainsi l’opportunité à quelques  journalistes africains d’échanger avec l’économiste en chef de la Banque Mondiale pour la région Afrique, Albert Zeufack.

Les résultats de l’étude  de la Banque mondiale sont concluants car,  il ressort du rapport que la croissance économique rebondit en Afrique mais « pas assez rapidement », comme le souligne Albert Zeufack. Il affirme, « nous sommes encore loin des niveaux d’avant crise ». L’économiste en chef explique que cette croissance n’est pas suffisante pour éradiquer la pauvreté dans un horizon proche car, il s’agit d’une croissance légèrement supérieure au taux de croissance de la population africaine.

L’Ethiopie, la Tanzanie, le Rwanda, le Sénégal et la Cote d’Ivoire sont des exemples en terme de croissance très élevée. Mais, ce n’est pas le cas de tous. « Dans la zone CEMAC la croissance reste faible parce que c’est malheureusement la partie du continent qui est la plus dépendante des ressources naturelles, le pétrole » précise Albert Zeufack.

Cependant, l’économiste rassure : « les pays de cette zone doivent nécessairement diversifier leurs sources de croissance en misant sur l’innovation pour qu’elle soit le moteur de la croissance ». M Albert Zeufack rappelle que la banque mondiale travaille avec ces pays fragiles pour essayer de renforcer les réformes structurelles qui permettront au secteur privé de créer des emplois dans des domaines non traditionnels.