Ultra-favori de la Coupe d’Afrique des nations après sa victoire sur la Côte d’Ivoire en quart de finale, le Nigeria a tenu son rang dimanche soir à Johannesbourg (Afrique du Sud). Grâce à un but de Mba à la 40e minute, les «Super Eagles» sont venus à bout, en finale, de l’équipe surprise de la compétition : le Burkina-Faso. Tout au long de la rencontre, les Nigérians ont parfaitement négocié et repoussé les assauts désordonnés de leurs adversaires.
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Aussitôt après le coup de sifflet final, la liesse a envahi le pays le plus peuplé d’Afrique, avec 170 millions d’habitants. Des dizaines de milliers de personnes sont sorties dans les rues de Lagos et d’Abuja (capitale du pays) pour célébrer cette victoire historique.

Stephen Keshi, un entraîneur «local» aux qualités indéniables

Ce troisième sacre du Nigeria à la Coupe d’Afrique des nations est en partie l’œuvre du sélectionneur Stephen Keshi, décrié dans son propre pays pour avoir notamment privé de compétition Taiwo, Odemwingie ou Martins. Keshi, qui a su transformer en un peu plus d’un an une équipe inexpérimentée en une redoutable machine à gagner. Ainsi, Keshi, membre de la glorieuse équipe nigériane de 1994, a rejoint dans les annales du football continental l’Egyptien Mahmoud El Gohary, jusqu’ici le seul à avoir soulevé le trophée en tant que joueur et entraîneur. Stephen Keshi, qui s’était élevé pendant la compétition contre le manque de considération à l’égard des entraîneurs africains, a prouvé qu’il avait sa place sur le banc de l’une des meilleures nations de football du continent.

Le Burkina émoussé physiquement

Timides en phase de poules, les joueurs nigérians sont apparus comme constituant une équipe de plus en plus forte au fil du tournoi. En attaque, les jeunes Emenike (25 ans) et Victor Moses (22 ans) ont crevé l’écran. Le premier termine en tête du classement des buteurs à égalité avec le Ghanéen Wakaso (4 buts), tandis que le second s’est montré décisif lors de deux rencontres cruciales, face à l’Ethiopie au 1er tour (2-0) et contre le Mali en demi-finale (4-1).

De son côté, le Burkina, qui avait joué deux prolongations en quart (1-0 a.p. contre le Togo) et en demi-finale (1-1 a.p., 3-2 t.a.b. face au Ghana), a semblé fatigué. Les «Etalons» se sont montrés beaucoup moins entreprenants que lors des rencontres précédentes. Pitroipa, un temps disqualifié pour la finale et finalement autorisé à jouer, n’a pas su saisir cette opportunité, se montrant lui aussi transparent. Une demi-déception toutefois pour l’équipe du Burkina-Faso qui n’avait encore jamais réussi à atteindre la finale de la CAN et qui malgré la défaite, peut être fière de son parcours exceptionnel.

 

Source : Le parisien