Le fossé économique entre les riches et les pauvres en Afrique subsaharienne s’est considérablement creusé pendant la pandémie de Covid-19, à la suite de pertes d’emplois et de revenus, notamment parmi les travailleurs moins qualifiés du secteur informel.

La hausse du chômage a été particulièrement importante pour tous les sexes, mais les femmes sont les plus touchées, compare le dernier rapport du bureau Afrique de la Banque mondiale.

Le faible rebond de l’économie régionale au lendemain de la pandémie, tout comme le recul de l’inflation, n’ont pas suffi à compenser les pertes d’emplois et de revenus induites par la pandémie.

L’augmentation de la dette publique et les marges budgétaires limitées ont empêché les pays d’Afrique subsaharienne d’apporter aux personnes les plus touchées un soutien de la même ampleur que celui déployé dans les économies avancées, peut-on lire.

Le fossé entre riches et pauvres s’est encore creusé avec la guerre en Ukraine, alors que les prix des produits de base ont bondi et renforcé les effets néfastes et persistants de la pandémie, déplore le document.

L’absence de protection sociale adéquate et la faible croissance du revenu par habitant constituent, selon la Banque mondiale, des facteurs de vulnérabilité majeurs pour les pauvres. ‘’Cette tendance devrait persister à court et moyen terme, car il est peu probable que la plupart des pays récupèrent les pertes causées par l’impact des fermetures d’écoles sur le capital humain”.