NAIROBI, 18 novembre (Xinhua) — Le maïs, aliment de base pour plus de 100 millions de personnes en Afrique de l’est, est menacé de disparition à cause de sa tendance à accumuler l’ aflatoxine. Au cours des dernières années, les réglementations européennes ont réduit les exportations d’arachides africaines de 670 millions de dollars à cause de l’aflatoxine, produit chimique toxique produit par un champignon dangereux quand il est consommé, et qui peut causer le cancer et éliminer les systèmes immunitaires, réduire l’absorption de nutriments et freiner le développement des enfants.

Considérant les menaces pour la sécurité alimentaire comme le r ésultat des dégâts causés par l’aflatoxine, les scientifiques d’ Afrique de l’Est ont dû se réunir pour tenter de combattre le problème. « Nous avons fait équipe pour améliorer le statut nutritionnel et la sûreté alimentaire en Afrique de l’est et augmenter la capacité pour détecter et réduire la présence d’ aflatoxine dans les approvisionnements alimentaires », a déclaré Dr Jagger Harvey, scientifique et leader du projet, dans une interview accordée à Xinhua à Nairobi.

M. Jagger a indiqué que la plateforme avait permis la production de cartes des risques de l’aflatoxine au Kenya et en Tanzanie, qui serviront d’outils pour visualiser le risque. La plateforme est financée par le gouvernement australien afin de dé velopper des méthodes abordables pour détecter la contamination à l’aflatoxine du maïs et des produits à base de maïs, et développer et déployer une série d’outils pour réduire l’aflatoxine dans la chaîne alimentaire.

Au niveau du commerce mondial, près d’1,2 milliards de dollars sont perdus chaque année à cause de l’aflatoxine. L’Afrique perd 450 millions de dollars chaque année.