Les gouvernements africains ont tout à gagner à faciliter les investissements dans les projets concernant les énergies renouvelables qui garantissent au continent un avenir vert et prospère, ont défendu jeudi des activistes.

S’exprimant lors d’un dialogue de haut niveau à Nairobi, les défenseurs de l’écologie ont appelé l’Afrique à prendre des mesures politiques et réglementaires susceptibles d’encourager les investissements dans les sources d’énergie propre.

Mithika Mwenda, secrétaire général de l’Alliance panafricaine Justice Climat (PACJA) basée à Nairobi, a déclaré qu’un passage des énergies fossiles aux énergies propres était impératif pour enrayer les problèmes écologiques et économiques de l’Afrique.

“Trop de dépendance vis-à-vis des énergies fossiles qui sont coûteuses et dangereuses pour l’atmosphère a freiné les progrès économiques de l’Afrique. Nous devons donc augmenter les investissements dans les énergies vertes pour accélérer la prospérité tout en préservant l’intégrité écologique de la planète”, a poursuivi M. Mwenda.

Les institutions panafricaines et les lobbies de conservation prônent un changement radical des énergies fossiles aux énergies renouvelables pour préserver le continent des impacts nuisibles du changement climatique.

M. Mwenda a souligné que les pays africains ont demandé un nouveau soutien financier et technique pour les projets d’énergies renouvelables de la part des prêteurs multilatéraux pendant les négociations climatiques de Paris 2015.

Il a ajouté que les dirigeants africains, les décideurs politiques, les investisseurs et les scientifiques sont unanimes sur le fait que le continent doit se débarrasser des carburants fossiles étant donné leurs prix exorbitants et les impacts négatifs sur l’environnement.

“Il y a une volonté politique sans précédent d’investir dans les sources d’énergie propres comme le solaire, l’éolien et le géothermique. Les dirigeants africains ont pris des mesures positives pour mettre un terme à la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles qui nuisent à l’atmosphère”, a souligné M. Mwenda.

Il a noté que le Kenya a attiré le volume le plus élevé d’investissements directs étrangers dans les énergies géothermiques et éoliennes grâce à une série de mesures réglementaires et sa stabilité macroéconomique.

Benson Ireri, chargé de programme pour l’organisation caritative britannique Christian Aid, a expliqué que le dialogue politique avait été réactivé en Afrique sub-saharienne pour explorer des moyens innovants afin d’accélérer l’accès aux énergies propres.

“Le développement des énergies renouvelables est actuellement un programme politique de premier ordre dans de nombreux pays africains. Les gouvernements facilitent les investissements dans les projets d’énergie renouvelable hors-réseau dans le cadre de leurs engagements pour lutter contre le changement climatique”, a poursuivi M. Ireri.

Il a ajouté que le coût des énergies propres en Afrique a baissé grâce aux subventions destinées aux fabricants locaux de panneaux solaires et de turbines éoliennes.