Le dernier rapport semestriel de la Banque mondiale, « Africa’s Pulse » qui analyse l’économie africaine est publié ce 3 octobre. Il y ressort que le taux de croissance moyen est de l’ordre de 2,7%, ce contrairement à ce qui était prévu pour cette année soit 3,1%.

Pour l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, Albert Zeufack, le message important à retenir de cette édition de l’Africa’s Pulse est « l’Afrique continue sa reprise mais le chemin de sa reprise est parsemé d’embuche. »   En effet, les économies d’Afrique subsaharienne continuent de se redresser mais lentement soit 0,4 point de moins que les prévisions du mois d’avril. Cela s’explique par une conjoncture internationale moins favorable pour l’Afrique et les performances des trois plus grandes économies du continent à savoir le Nigeria, l’Angola et l’Afrique du Sud. En plus, la dette publique est restée à un niveau élevé et continue d’augmenter dans certains pays.

Par ailleurs, « pour accélérer et soutenir une dynamique de croissance inclusive, les responsables politiques doivent continuer de donner la priorité aux investissements qui privilégient le capital humain, limitent les risques de mauvaise allocation des ressources de l’Etat et stimulent la productivité. Ils doivent par ailleurs se donner les moyens de gérer les nouveaux risques découlant de la modification de la composition des flux de capitaux et de la dette », conseille Albert Zeufack au cours d’une vidéo-conférence le 03 octobre.