OUAGADOUGOU, 21 août (Xinhua) — En prélude à la 11e session de la Conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification CNND) qui se tiendra en septembre prochain en Namibie, les points focaux des différents pays africains sont réunis, mercredi à Ouagadougou, en vue d’harmoniser leurs vues et défendre une position commune.

Selon un document de la rencontre préparatoire, la désertification est un phénomène majeur qui menace la sécurité alimentaire en Afrique. Les pays africains sont en proie aux effets pervers de la sécheresse en termes de dégradation des terres exacerbées par les changements climatiques.

La réunion préparatoire de Ouagadougou, de l’avis des experts, est une opportunité pour l’Afrique d’élaborer les grandes lignes d’une position commune et d’adopter des stratégies consensuelles en vue de la 11e session de la Conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.

La rencontre internationale est prévue pour se tenir du 16 au 27 septembre prochain à Windhoek. A l’ordre du jour de la Conférence, les différentes parties vont évaluer la mise en oeuvre de la stratégie décennale de la Convention à mi-parcours et le suivi des engagements pris au Sommet Rio plus 20 concernant la gestion durable des terres.

Sur ces questions, des représentants des structures régionales et internationales vont apporter des informations utiles aux différents participants venus de tout le continent africain.

Le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, le Pr Moussa Ouattara qui a ouvert les travaux au nom du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, dit placer beaucoup d’espoirs à cette rencontre de Ouagadougou qui va aboutir à l’élaboration d’une plateforme de négociations à Windhoek (Namibie).

Pour le Pr Ouattara, la question de la désertification est une préoccupation mondiale qui nécessite une synergie d’actions internationales pour limiter l’avancée du désert en Afrique, continent le plus touché par le phénomène.

« Si rien n’est fait, 2/3 des terres mondiales pourraient être dégradées d’ici à 2025 », a prévenu le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, Luc Gnacadja.

Sur l’importance que revêt la Décennie 2010-2020 pour les déserts et la lutte contre la désertification, la 10e session de la Conférence des parties (CP) tenue en Corée du Sud avait recommandé au Secrétariat exécutif d’élargir son réseau de partenariats pour y inclure des représentants de la société civile, d’organisations intergouvernementales (OIG) et d’organisations non gouvernementales (ONG).

Dans cette perspective, la CP avait invité également les pays donateurs, les pays développés, le Fonds mondial de l’environnement (FEM), la Banque mondiale (BM) et les autres partenaires, à soutenir financièrement l’élaboration et la mise en uvre de sa programmation.