BRAZZAVILLE, 23 mars (Xinhua) — Le ministre congolais des finances Gilbert Ondongo a relevé lundi à Brazzaville le faible taux de bancarisation en Afrique centrale, avec une moyenne de 5 à 7%.

“En fin d’année 2012 par exemple, le taux de bancarisation en Afrique centrale n’était que de 5 à 7% en moyenne, contre 50 à 60 % au Magrheb”, a précisé M. Ondongo à l’ouverture du séminaire de haut niveau sur le thème “Finance pour tous-promouvoir l’inclusion

financière en Afrique centrale”.

“Le ratio du crédit privé au produit intérieur brut (PIB) est à moins de 10% en Afrique centrale contre 142% en Afrique du Sud, 30% au Sénégal et à peu près 20% en Côte d’Ivoire”, a-t-il ajouté.

Il a souligné qu’il faut s’occuper particulièrement de la promotion de l’inclusion financière en Afrique centrale parce que la sous-région est à la traîne dans ce domaine et que cette insuffisance “a tendance à entretenir la pauvreté et a freiné le rythme ainsi que la diffusion de la croissance dans les pays de la sous-région”.

Selon M. Ondongo, l’offre du crédit bancaire reste très sélective en Afrique centrale, même si le volume de crédits octroyés est en constante augmentation depuis le milieu des années 2000.

Se référant à une étude de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), il a fait constater que le nombre de prêts et de bénéficiaires de crédits en proportion des personnes adultes dans la zone CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) représente respectivement 1,8% et 1,9%.

Ce séminaire sur l’inclusion financière en Afrique centrale est organisé conjointement par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et le Fonds monétaire international (FMI).

La BEAC regroupe les six Etats, à savoir le Congo, la Centrafrique, le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad.