OUAGADOUGOU, 11 octobre (Xinhua) – – Le 4e Forum panafricain de partage des meilleures pratiques dans le domaine des TIC, s’est ouvert, vendredi à Ouagadougou, sous la présidence du président du Faso, Blaise Compaoré également président du Conseil consultatif international du partenariat multilatéral international contre les cybermenaces (IMPACT).

Au cours de ce 4e forum africain qui regroupe 40 pays membres de l’Union internationale des télécommunications (UIT), il est question de partager de meilleures pratiques dans le domaine des TIC .L’idée, c’est de tirer des techniques en minimisant les risques et menaces qui ne manquent pas, dégager des pistes de solutions et des stratégies de lutte efficaces.

A cette occasion, le maire de la commune de Ouagadougou, Marin Casimir Ilboudo, le secrétaire général de l’Union africaine des télécommunications (UAT), Abdulkarim Soumaïla, et secrétaire général de l’Union internationale des télécommunications (UIT), Hamadoun Touré, reconnaissent que la cybercriminalité est aujourd’ hui une menace réelle qui touche tous les pays du monde entier. Pour preuve. « Il ne se passe pas un seul jour sans que l’Internet ne soit source d’attaque par des cybercriminels », a relevé M. Marin Ilboudo, ajoutant que la société de l’internet et des télécommunications évolue, il faut s’adapter aux changements et à leurs conséquences.

Pour ce faire, Abdulkarim Soumaïla affirme que l’UAT se bat pour « le tout numérique en 2015 » et accompagne les efforts du président du Faso dans le cadre du partenariat multilatéral international contre les cybermenaces.

Hamadoun Touré, pour sa part, soutient qu’il faut permettre à l’ ensemble des pays d’adopter un code de conduite pour venir à bout de la cybercriminalité. « Pour l’atteinte de cet objectif, a- t-il expliqué, la qualité d’homme de paix du président du Faso, reconnue dans le monde entier, est sollicitée pour promouvoir une culture de cybersécurité et de cyberpaix ».

Selon le secrétaire général de l’UIT, la contribution des gouvernements, de la société civile et du secteur privé est requise pour sécuriser la toile et obtenir une meilleure utilisation de l’internet.

Dans son mot d’ouverture, Blaise Compaoré souligne que le développement prodigieux des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) en Afrique est une réalité qui appelle des gouvernements, un engagement soutenu et une coopération étroite en faveur de la création d’un cyberespace sécurisé.

M. Compaoré souligne également que « la construction d’un univers débarrassé de toute crainte et méfiance, est un impératif pour permettre aux individus et aux peuples d’exploiter l’énorme potentiel des TIC, pour leur développement et leur bien-être ».

Selon Blaise Compaoré, le Burkina Faso s’inscrit dans cette dynamique et a ainsi entrepris l’ouverture et la mise à disposition des usagers, des données publiques et numériques non nominatives, sous un format exploitable par les machines, afin de permettre aux citoyens, de les enrichir en permanence, d’accroître les performances de l’Administration et de créer ainsi, les conditions optimales de l’émergence.

Le Burkina Faso, a dit M. Compaoré, « s’est résolument engagé dans la préservation de son cyberespace, à travers l’élaboration et la mise en oeuvre d’un plan national de cyber sécurité, la création d’un Centre national de Cyber sécurité (CIRT) et de l’ Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) afin de bâtir un environnement de confiance dans l’utilisation des TIC au Burkina Faso, mais aussi et surtout, de promouvoir la Cyber paix, en référence aux principes édictés par l’UIT ».