Dans un communiqué signé conjointement, 27 partis politiques exigent la révocation du gouverneur du Moyen-Chari, Ali Ahmat Akhabach accusé de prendre parti dans le conflit meurtrier en cours dans le département de Lac-Iro et ses environs.
Le gouverneur du Moyen-Chari, Ali Ahmat Akhabach, a menacé d’arrestation tout représentant de parti politique installé dans sa circonscription administrative, qui publierait un communiqué dénonçant les tueries qui se produisent au Lac-Iro. “Cette menace qui nous rappelle les temps forts de la dictature qu’a connue notre pays dans un passé récent ne doit pas être prise avec légèreté“, dénoncent ces partis, rappelant que c’est sous la gestion d’Ali Ahmat Akhabach qu’il y a eu les tueries à Sandana, Danamadji, sans qu’une suite “sérieuse” ne soit donnée.
Face à ce “comportement d’un représentant de l’Etat qui a rompu plusieurs fois son devoir de neutralité’’, les 27 partis exigent sa ”révocation immédiate” et ”sans conditions” et sa mise à la disposition de la Justice; l’envoi immédiat des forces de l’ordre pour arrêter ces massacres; la poursuite judiciaire des auteurs de ces crimes.
Au moment où les Tchadiens sont réunis pour décider de l’avenir commun du pays, “nous n’accepterons pas qu’une partie des Tchadiens fassent l’objet de massacres de masse et que les auteurs soient protégés par un représentant du chef de l’Etat’’, font savoir les partis signataires du communiqué.
Ces partis indiquent que la suite de leur participation aux travaux du dialogue national inclusif et souverain (DNIS) est “mise en jeu’’ s’il n’y a pas une ”prompte” réaction des autorités en charge de ce dossier.