Alors que justice leur a été rendue, le paiement des droits sociaux des ex-employés de TCC tarde. Au départ le ministère de la Justice a ordonné que les 10 milliards transitent par son compte. Mais sous la pression des intéressés, le ministère s’est rétracté et a laissé la latitude à Esso de procéder lui-même au paiement.

Ils sont nombreux à investir la devanture du géant américain au Tchad, Esso – Tchad. Ils sont venus de divers horizons pour demander le programme du paiement de leurs droits, après être séparés de leur entreprise TCC, en 2004. « Nous sommes ici parce que nous voulons que la PDG d’Esso – Tchad nous donne le programme du paiement de nos droits. Ceux que vous voyez sont venus de partout du pays pour cela. Beaucoup sont même très souffrants mais ont tenu à être ici pour avoir leur dû afin de se prendre en charge », informe Ali Hassan Zakaria, président des ex-travailleurs de TCC.

Il faut rappeler qu’en date du 10 juin dernier, la PDG d’Esso – Tchad, Cécile Rauline, a, dans un courrier, indiqué envisager que son institution se charge du paiement des ex-travailleurs de TCC. Mais le ministère de la Justice a voulu que cela soit fait par lui en demandant à Esso – Tchad de virer la somme dans son compte. Ce qui a révolté les ex-travailleurs de TCC qui ont fait une descente dans la rue devant le siège du ministère pour revendiquer leur paiement par Esso – Tchad plutôt que par lui.

Finalement, le ministère de la Justice est revenu sur sa décision annulant sa demande, laissant à Esso – Tchad, la latitude du paiement. De 4 013 personnes à l’époque, plus de 2 000 d’entre elles ont trouvé la mort après presque 20 ans de revendications. Aujourd’hui, disent les ex-travailleurs de TCC, le bout du tunnel n’est pas loin mais qu’ils ne lâcheront pas prise jusqu’à satisfaction totale.