A la suite de la nationalisation des actifs et droits de la compagnie pétrolière Esso par le Tchad, un bras de fer est né entre ce pays et le Cameroun. Conséquence, le Tchad décide de rappeler son ambassadeur du Cameroun pour consultation.

Dans un communiqué diffusé ce 20 avril 2023, le Secrétaire général de la Présidence de la République du Tchad, Gali Ngothé Gatta a indiqué que, après la nationalisation d’Esso Chad par l’Etat tchadien, les différends sont créés de bord entre ce pays et le Cameroun, un Etat voisin.

La goutte d’eau de trop pour l’Etat tchadien est la signature d’un accord prévoyant la cession par une filiale de Savannah Energy PLC de 10% du capital social de Cameroun Oil Transportation Company S.A (COTCO). Ce qui, selon le communiqué du Secrétariat général de la Présidence, est fait en contradiction des conventions et statuts de COTCO et de la Société nationale des Hydrocarbures (SNH).

D’après la Présidence tchadienne, depuis la nationalisation des actifs et droits d’Esso Chad, des représentants du Cameroun dans les conseils d’administration de COTCO et TOTCO ont commencé par nuire aux intérêts du Tchad au motif que les actifs d’Esso Chad ont été rachetés par Savannah Energy PLC. Ce qui est inamical, a qualifié le communiqué.

Le communiqué de poursuivre que dans le cadre de l’acquisition des actifs de Pétronas, le Tchad a déposé en accord avec cette dernière un dossier d’agrément en bonne et due forme avec le contrat de cession auprès des services en charge de la concurrence de la Cemac. Mais, il se trouve que le Cameroun est le seul à ne répondre aux lettres de demande d’avis de non-objection adressées par la Cemac, a rappelé le Secrétaire général de la Présidence.

Au vu de tout cela, le Tchad a décidé de rappeler pour consultation son ambassadeur auprès de la République du Cameroun.